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Qui a déjà goûté au calme des collines ardennaises sait combien il est particulier de s’y réveiller. La rosée matinale flotte encore au-dessus des prairies, le doux gazouillis des oiseaux résonne entre les vieux arbres, et quelque part, bien au-dessus de votre tête, une silhouette plane lentement, flottant comme une ombre qui glisse sans effort sur le paysage.
Cette silhouette ? Il y a de fortes chances qu’il s’agisse d’une buse. Ce majestueux rapace est l’un des habitants les plus courants et, en même temps, les plus impressionnants des Ardennes. Surtout autour de Bérismenil, où Le Moulin de Belle Meuse est confortablement niché entre forêts, vallées et champs ondulants, vos chances de l’apercevoir sont grandes.
Sur cette page, nous vous emmenons à la découverte de la buse. Apprenez à la reconnaître, comprenez son comportement et découvrez pourquoi cet oiseau est un maillon indispensable à l’équilibre naturel des Ardennes. Et bien sûr : comment avoir la chance d’observer ce « roi des airs » lors d’une promenade autour du Moulin de Belle Meuse.
Les Ardennes forment une mosaïque étendue de forêts, de prairies et de vallées fluviales. Un paysage qui invite à se perdre, mais aussi à observer — à vraiment observer. Car en plus des cerfs, renards et sangliers, une multitude d’oiseaux y trouvent refuge, dont la buse est sans doute l’un des plus emblématiques.
Depuis le jardin du Moulin de Belle Meuse, il n’est pas rare de l’apercevoir. Parfois posée sur une branche dénudée, parfois planant haut dans le ciel, portée par les courants ascendants, elle scrute le sol, à la recherche d’un mouvement : une souris dans l’herbe ou un pigeon imprudent qui s’envole trop tard.
La buse appartient aux Ardennes tout comme la mousse appartient aux vieilles pierres des cabanes forestières. Sa présence raconte une histoire de nature sauvage, d’équilibre et de force silencieuse.
Avec son envergure impressionnante de 110 à 130 centimètres, la buse impose le respect, même si son plumage brun, variant du clair au presque noir, peut la rendre discrète. Sa poitrine et son ventre sont souvent plus clairs, mais aucun individu ne ressemble tout à fait à un autre, ce qui peut parfois rendre son identification difficile, surtout lors d’un premier aperçu.
Son vol, en revanche, est immédiatement reconnaissable. Contrairement à l’épervier élancé ou à l’autour élégant, la buse adopte une allure plus détendue. Grâce à ses ailes larges et arrondies, elle se laisse porter sans effort par les courants, alternant glissades et vols stationnaires. Elle peut rester suspendue dans les airs pendant plusieurs minutes, n’ajustant que légèrement ses ailes pour maintenir son équilibre.
Son cri — un « pii-ééé » aigu et plaintif — est aussi distinctif que sa silhouette. Ce cri retentit souvent lorsque l’oiseau plane, surtout au printemps, période durant laquelle les couples marquent leur territoire.
Bien que la buse soit parfaitement adaptée au paysage ardennais, elle reste vulnérable face aux perturbations humaines, en particulier durant la saison de reproduction qui débute vers mars. Pendant cette période, les buses construisent leurs nids haut perchés dans les arbres et font preuve d’une grande vigilance.
Un promeneur trop curieux, un drone ou même un chien approchant trop près du nid peuvent suffire à effrayer la femelle et la pousser à abandonner ses œufs, avec des conséquences dramatiques. C’est pourquoi il est essentiel, au printemps, de respecter la tranquillité des lieux et de rester sur les sentiers, surtout dans les zones boisées.
Respecter la nature et son rythme, c’est aussi respecter la buse, afin que les futurs visiteurs du Moulin de Belle Meuse puissent, eux aussi, admirer ses élégantes envolées.
L’un des avantages d’un séjour au Moulin de Belle Meuse, c’est que vous n’aurez pas besoin d’entreprendre une expédition rare pour apercevoir une buse. Elles sont partout — à condition de savoir où regarder.
Quelques conseils pour vos balades ou votre petit déjeuner sur la terrasse :
Le matin, la buse est au rendez-vous
Tôt le matin ou autour de midi, lorsque le soleil réchauffe légèrement l’air, les buses s’élèvent à la recherche des courants thermiques. C’est le moment idéal pour les observer planer au-dessus des champs.
Aux lisières des forêts
LTwee buizerds vlakbij Het Molenhuis
es transitions entre forêts et champs sont leurs zones préférées : elles y chassent et trouvent rapidement refuge. Observez bien les branches dénudées ou les anciens poteaux électriques — des postes d’observation idéaux.
Automne et hiver : observation facilitée
Quand les arbres perdent leurs feuilles, les buses deviennent plus visibles. Elles passent alors beaucoup de temps à voler bas ou à se poser au sol pour chercher de la nourriture.
Le cri : le GPS de la nature
Parfois, on entend la buse avant de la voir. Ce cri prolongé et plaintif se propage loin, surtout lorsque l’air est clair.
La buse n’est pas difficile, mais elle est maligne. Son régime alimentaire s’adapte aux saisons et à son environnement. En été et au début de l’automne, elle chasse surtout les petits mammifères : campagnols, mulots, taupes, parfois de jeunes lapins.
Durant les hivers rigoureux, elle se tourne sans problème vers les charognes, les insectes ou même les vers de terre. Il n’est pas rare de la voir postée près des routes, guettant une proie accidentée ou un animal égaré.
Cette flexibilité alimentaire fait de la buse non seulement une survivante, mais aussi une « nettoyeuse » essentielle de la nature : elle régule la population de petits rongeurs et élimine les carcasses, limitant ainsi la propagation des maladies.
La buse est fidèle à son territoire. Une fois qu’elle a trouvé une zone de nidification adéquate, elle y revient année après année. Souvent, elle réutilise un ancien nid, qu’elle rénove avec quelques branches et du feuillage.
La saison de reproduction commence tôt, souvent dès mars. C’est à cette période que les parades nuptiales débutent : les couples exécutent des vols synchronisés, plongent en piqué avant de remonter ensemble avec grâce.
Le nid est une structure solide, construit haut dans un arbre, offrant une vue dégagée sur les environs. La femelle pond généralement deux à quatre œufs, qu’elle couve et protège avec le mâle. Après environ un mois, les poussins éclosent, et six semaines plus tard, ils effectuent leurs premiers vols hésitants.
Le fait que la buse s’épanouisse si bien dans les Ardennes en dit long sur la qualité de la nature locale. Elle est exigeante quant à son habitat et à ses sources de nourriture. La voir planer signifie que l’écosystème est équilibré, riche en biodiversité et en espaces sauvages.
Bien qu’elle soit une prédatrice, la buse ne chasse pas par plaisir. Tout dans son comportement vise la survie, sans gaspillage. Une leçon discrète mais précieuse pour nous, humains.
La buse est non seulement une chasseuse impressionnante, mais aussi une survivante hors pair. Si elle parvient à franchir les dangers de la jeunesse, elle peut vivre jusqu’à 15 ans, voire plus.
Dans les vastes et paisibles zones naturelles des Ardennes, comme autour de Bérismenil, ses chances de mener une longue vie augmentent grâce à l’abondance de nourriture et de sites de nidification sûrs.
À première vue, une buse capturant une souris dans une prairie peut sembler anecdotique. Mais son rôle est bien plus grand. Elle contribue à maintenir l’équilibre des populations de petits mammifères comme les campagnols, mulots et taupes.
Quand ces populations explosent, elles peuvent endommager les jeunes plantations, les cultures agricoles, et même compromettre la stabilité des digues ou des pâturages.
La buse est donc plus qu’un simple rapace : elle joue un rôle fondamental dans l’équilibre naturel. Elle ne prélève que ce dont elle a besoin, permettant à la nature de s’autoréguler sans pesticides ni intervention humaine.
Là où les buses planent, vous pouvez être sûr : la nature est en équilibre. Cet oiseau a des exigences strictes pour son habitat : nourriture abondante, sites sûrs pour nicher et tranquillité pour chasser.
Les observer signifie que l’environnement est riche et sain, qu’il abrite une grande diversité animale et offre suffisamment d’espace pour les espèces sauvages.
Leur présence est comme une confirmation silencieuse que l’écosystème fonctionne harmonieusement. Là où la buse se sent chez elle, d’autres espèces — renards, blaireaux, éperviers ou autours — trouveront aussi refuge.
Lors d’un séjour au Moulin de Belle Meuse, si vous prenez le temps de vous arrêter, vous verrez la nature se révéler à vous. La buse en est un magnifique symbole. Jamais rare, mais toujours impressionnante, elle incarne la beauté discrète de cette région : celle d’un monde sauvage qui continue de vivre, tout près, au quotidien.
Alors, chaussez vos bottes de marche, remplissez votre thermos de café, emportez vos jumelles — et partez à la recherche de cette élégante ombre dans le ciel. Peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir non seulement la buse, mais aussi un moment d’émerveillement pur et sincère.
Au cœur de la nature sauvage de Bérismenil, au bord du ruisseau Belle Meuse, se trouve le Moulin de Belle Meuse. Ce lieu de séjour plein de caractère est l’endroit idéal pour les groupes souhaitant échapper à l’agitation et profiter pleinement du calme, de l’espace et de la nature des Ardennes.
Le Moulin de Belle Meuse peut accueillir jusqu’à 50 personnes. Il dispose de deux cuisines équipées, deux séjours avec coin repas, ainsi qu’un coin salon chaleureux avec poêle à bois. À l’extérieur: une grande terrasse, une plaine de jeux, une salle polyvalente et un accès direct à de nombreux sentiers de randonnée et de vélo. Le site est entouré de barrages de castors.
Que vous veniez pour une randonnée aventureuse, pour jouer avec les enfants ou pour un week-end de détente, le Moulin de Belle Meuse est le point de départ parfait pour un séjour inoubliable en pleine nature.
L’ASBL Moulin de Belle Meuse est une organisation de bénévoles qui a pour mission de donner à chacun la possibilité de profiter de la nature ardennaise à des prix démocratiques.
Nous organisons nos propres activités, et nous soutenons d’autres groupes et organisations en mettant le Moulin de Belle Meuse à disposition au tarif le plus accessible possible.
Notre priorité va aux personnes et groupes en situation de vulnérabilité sociale, qui ont peu d’opportunités de partir en vacances autrement. Mais en principe, toute personne partageant nos valeurs fondamentales est la bienvenue!
L’entretien et la gestion de la maison ainsi que de l’association reposent à 100 % sur des bénévoles. Tous les revenus sont réinvestis dans l’entretien du bâtiment et le développement du projet!