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Quiconque se promène aux aurores ou à la tombée du jour autour du Moulin de Belle Meuse a de grandes chances de croiser l’un des habitants les plus gracieux de la nature ardennaise : le chevreuil. Silencieux, élégant et toujours en alerte — le chevreuil n’est peut-être pas une espèce rare dans cette région, mais chaque rencontre reste un moment particulier, presque magique. Ils ne se montrent pas facilement, et c’est justement ce qui rend chaque apparition si précieuse.
Sur cette page, nous vous invitons à plonger dans le monde fascinant du chevreuil. Vous découvrirez son comportement, son habitat, son rythme au fil des saisons, ainsi que des conseils pour maximiser vos chances de l’observer discrètement autour du Moulin de Belle Meuse. Alors enfilez vos chaussures de marche, prenez vos jumelles, et laissez-vous envoûter par le charme de cet animal sauvage et élégant.
Le chevreuil est le plus petit des cervidés présents dans nos régions, mais cela ne le rend pas moins impressionnant. Avec son corps élancé et musclé, ses grands yeux sombres et son museau fin, il dégage une élégance naturelle qu’on retrouve rarement chez d’autres animaux sauvages.
Les adultes pèsent généralement entre 20 et 30 kilos. Les mâles, appelés « brocards », portent en été leur bois court et caractéristique, qu’ils perdent chaque hiver avant d’en faire repousser un nouveau. Les femelles, les « chevrette », n’ont pas de bois mais se montrent tout aussi vigilantes et agiles.
Ce qui rend le chevreuil si particulier, c’est sa capacité d’adaptation. Forêts denses, prairies ouvertes ou champs cultivés : tant qu’il y trouve refuge, nourriture et tranquillité, il s’installe avec aisance. Les Ardennes, avec leurs paysages variés de forêts, de clairières et de pâturages, forment un véritable paradis pour ce maître de la discrétion.
Les environs du Moulin de Belle Meuse offrent au chevreuil un décor de rêve. Ici, il trouve tout ce dont il a besoin : des lisières paisibles, des clairières ouvertes pour le pâturage et des cachettes sûres pour se reposer en journée.
Contrairement aux cerfs, les chevreuils sont des solitaires. On les aperçoit rarement en grand groupe, sauf pour une mère accompagnée de son faon ou, en hiver, quelques individus qui se rassemblent temporairement pour se protéger du froid. La plupart du temps, chaque chevreuil évolue seul dans un territoire restreint, rarement plus vaste que quelques kilomètres carrés. Il est donc fort possible que celui que vous croisez tôt le matin soit un résident permanent des abords du Moulin de Belle Meuse.
Les chances d’en observer un sont plus grandes le long des lisières, dans les prés ou les clairières, où ils viennent paître à l’aube ou au crépuscule. Mais parfois, une simple balade silencieuse dans les bois peut suffire pour voir un chevreuil surgir et disparaître entre les arbres.
Le chevreuil vit au rythme des saisons, chacune apportant son lot de changements dans son comportement et son mode de vie.
Printemps — la naissance des faons
En mai et juin, les faons voient le jour. La chevrette choisit un endroit discret, dans les hautes herbes ou sous les buissons, où le faon reste immobile pendant les premières semaines. Son pelage tacheté de blanc lui assure un camouflage parfait. La mère reste à distance, mais revient plusieurs fois par jour pour le nourrir.
Été — une nature généreuse
L’été est une période d’abondance. Partout, la nourriture est accessible : herbes tendres, feuilles jeunes, fleurs sauvages. Les mâles sont alors facilement reconnaissables à leurs bois. Juillet et août marquent la saison des amours : les brocards font entendre leur aboiement court et rauque pour signaler leur présence et chasser les rivaux hors de leur territoire.
Automne — préparer l’hiver
En automne, le pelage s’épaissit et s’assombrit pour affronter le froid. L’alimentation évolue : fruits secs, noix, glands et jeunes bourgeons remplacent les herbes fraîches. Les chevreuils accumulent des réserves de graisse pour passer l’hiver.
Hiver — survivre en toute discrétion
En hiver, le chevreuil se fait discret, économe de ses efforts. La nourriture se raréfie, et il adopte un comportement plus calme pour économiser son énergie. Durant cette saison, il est aussi plus tolérant envers ses congénères, formant parfois de petits groupes temporaires.
Observer des chevreuils demande patience, discrétion et une connaissance de leurs habitudes. Les moments les plus propices sont sans conteste l’aube et le crépuscule, lorsque les animaux quittent leur refuge pour se nourrir.
Voici quelques conseils pour augmenter vos chances :
Soyez discret et patient. Le chevreuil vous entendra et vous sentira bien avant que vous ne le voyiez. Avancez lentement, parlez peu ou pas du tout, et évitez les parfums forts.
Privilégiez les clairières et les lisières. C’est là que les chevreuils se nourrissent le plus souvent.
Munissez-vous de jumelles. Elles vous permettent d’observer sans déranger.
Portez des vêtements neutres. Les tons terre et vert se fondent mieux dans le paysage que des couleurs vives.
Apprenez à lire les traces. Empreintes dans la boue, crottes en petites billes ovales : autant d’indices qui révèlent la présence discrète du chevreuil.
Le chevreuil est un animal crépusculaire. Il est surtout actif aux premières lueurs du jour et à la tombée de la nuit, lorsqu’il part en quête de nourriture. Son menu varie selon la saison : jeunes pousses, herbes, bourgeons, rameaux et, en automne, fruits à coque comme les glands ou les châtaignes.
En journée, il préfère rester couché à l’abri, caché dans les hautes herbes ou sous des buissons. Depuis ces cachettes bien choisies, il observe son environnement tout en restant invisible. Grâce à une ouïe et un odorat très développés, le chevreuil détecte le moindre signe de danger. Au moindre doute, il s’éclipse en quelques bonds souples et rapides, et disparaît dans la végétation.
Apprendre à connaître son mode de vie, c’est se donner la chance de vivre une rencontre inoubliable. Patience, discrétion et un soupçon de chance font le reste.
Le chevreuil fascine l’homme depuis des siècles. Dans les légendes ardennaises et européennes, il symbolise la beauté, l’innocence et la nature sauvage. Dans les contes et fables, il est souvent décrit comme un animal doux, timide et vulnérable — reflet fidèle de son caractère discret.
Dans les tapisseries médiévales, les récits de chasse et les légendes, le chevreuil est omniprésent. Le croiser était autrefois considéré comme un présage de chance, un signe envoyé par la nature elle-même.
Aujourd’hui encore, une rencontre avec un chevreuil au détour d’un sentier reste un moment rare, comme si la forêt, l’espace d’un instant, levait le voile sur l’un de ses plus beaux secrets.
Bien qu’il soit réputé discret et silencieux, le chevreuil communique avec ses congénères de plusieurs manières subtiles : sons, odeurs et postures.
Son cri le plus reconnaissable est un aboiement bref et sec, émis lorsqu’il perçoit un danger. Ce cri d’alerte est surtout audible à l’aube et au crépuscule, particulièrement en période de rut, quand les brocards défendent leur territoire.
Les chevreuils marquent aussi leur territoire par l’odeur. Les brocards frottent des glandes situées près des yeux et sur leurs pattes contre les branches ou les jeunes troncs, laissant des traces odorantes qui signalent leur présence. En forêt, il n’est pas rare d’observer ces branches polies, signes silencieux de leur passage.
Leur langage corporel est tout aussi expressif. Lorsqu’un chevreuil détecte une menace, il se fige, oreilles dressées, analysant chaque son. Et s’il perçoit un danger imminent, il s’éloigne d’un bond rapide, montrant sa tache blanche caractéristique sur l’arrière-train — un signal d’alerte pour ses congénères.
Apprendre à lire ces signes, c’est entrer dans le monde discret mais fascinant de cet animal gracieux.
Le chevreuil est un véritable gourmet. Il choisit avec soin ce qu’il mange, et son régime alimentaire évolue au fil des saisons. Au printemps, il se régale de jeunes pousses, d’herbes tendres et de feuilles fraîches.
En été, il complète ce menu avec des fleurs, du trèfle, des fougères, et même des fruits comme les mûres ou les baies. À l’automne, il privilégie les noix, les glands, les châtaignes et les bourgeons des arbustes. En hiver, il se contente de rameaux, d’écorces et de plantes ligneuses.
En sélectionnant les jeunes pousses, le chevreuil joue sans le savoir un rôle d’architecte paysagiste : il influence la structure de la végétation et contribue à l’équilibre naturel de la forêt. Certaines plantes sont freinées, d’autres profitent de l’espace libéré.
De plus, le chevreuil aide à la dispersion des graines : certaines restent accrochées à son pelage, d’autres sont disséminées via ses excréments.
Bref, le chevreuil n’est pas seulement une élégante silhouette dans le paysage, mais aussi un acteur discret et essentiel de l’écosystème.
Bien que le chevreuil s’adapte remarquablement à son environnement, il doit faire face à de nombreuses menaces. Ses prédateurs naturels sont rares : les renards s’attaquent parfois aux faons, mais les adultes, alertes et rapides, échappent la plupart du temps aux prédateurs.
Avec le retour du loup dans certaines parties des Ardennes, le chevreuil retrouve un prédateur naturel, même si ces rencontres restent encore peu fréquentes. Le lynx, discret félin, fait également partie de cette liste dans certaines régions.
La principale menace pour le chevreuil reste cependant l’homme. Chaque année, de nombreux chevreuils sont victimes du trafic routier, en particulier sur les routes de campagne, et plus souvent à l’aube ou au crépuscule, lorsqu’ils traversent à la recherche de nourriture.
La fragmentation de leur habitat par l’urbanisation, l’agriculture intensive et les infrastructures les oblige à franchir des zones dangereuses. Heureusement, des solutions existent : clôtures, passages pour la faune et conservation des haies et lisières sont autant d’initiatives favorables.
Le chevreuil nous rappelle que même les créatures les plus gracieuses restent vulnérables dans un monde où l’homme occupe toujours plus d’espace.
Les chevreuils sont une présence familière autour du Moulin de Belle Meuse, mais chaque rencontre reste magique. Qu’il s’agisse d’un chevreuil aperçu au petit matin, paissant dans la brume, ou d’une silhouette fuyante entre les broussailles — c’est à chaque fois un souvenir précieux, un instant suspendu face à la beauté intacte des Ardennes.
Alors, partez en balade, laissez le tumulte derrière vous, respirez l’air frais des forêts, et qui sait ? Derrière le prochain virage, un chevreuil pourrait bien vous attendre.
Au cœur de la nature sauvage de Bérismenil, au bord du ruisseau Belle Meuse, se trouve le Moulin de Belle Meuse. Ce lieu de séjour plein de caractère est l’endroit idéal pour les groupes souhaitant échapper à l’agitation et profiter pleinement du calme, de l’espace et de la nature des Ardennes.
Le Moulin de Belle Meuse peut accueillir jusqu’à 50 personnes. Il dispose de deux cuisines équipées, deux séjours avec coin repas, ainsi qu’un coin salon chaleureux avec poêle à bois. À l’extérieur: une grande terrasse, une plaine de jeux, une salle polyvalente et un accès direct à de nombreux sentiers de randonnée et de vélo. Le site est entouré de barrages de castors.
Que vous veniez pour une randonnée aventureuse, pour jouer avec les enfants ou pour un week-end de détente, le Moulin de Belle Meuse est le point de départ parfait pour un séjour inoubliable en pleine nature.
L’ASBL Moulin de Belle Meuse est une organisation de bénévoles qui a pour mission de donner à chacun la possibilité de profiter de la nature ardennaise à des prix démocratiques.
Nous organisons nos propres activités, et nous soutenons d’autres groupes et organisations en mettant le Moulin de Belle Meuse à disposition au tarif le plus accessible possible.
Notre priorité va aux personnes et groupes en situation de vulnérabilité sociale, qui ont peu d’opportunités de partir en vacances autrement. Mais en principe, toute personne partageant nos valeurs fondamentales est la bienvenue!
L’entretien et la gestion de la maison ainsi que de l’association reposent à 100 % sur des bénévoles. Tous les revenus sont réinvestis dans l’entretien du bâtiment et le développement du projet!