Home / Hébergement / Les environs / Le sanglier - les animaux autour de Moulin de Belle Meuse
Le Moulin de Belle Meuse est situé en plein cœur d’une magnifique zone naturelle. Cet écrin de verdure abrite une multitude d’espèces animales remarquables. L’un des habitants les plus impressionnants de la région est sans doute le sanglier. Ce mammifère sauvage, membre le plus répandu de la famille des Suidés (Suidae), est l’ancêtre direct de nos cochons domestiques. Apprenons à mieux connaître cet animal fascinant !
Le sanglier possède un pelage sombre et hirsute, qui devient plus épais et plus long en hiver grâce à une sous-couche isolante. Le mâle adulte, appelé verrat, se distingue par ses défenses impressionnantes : les canines inférieures pointent vers le haut, tandis que les supérieures sont également développées et orientées vers le haut. Une couche de cartilage d’environ 4 cm d’épaisseur recouvre sa cage thoracique, servant de protection lors des combats.
Les mâles sont nettement plus grands que les femelles. Un verrat peut mesurer entre 105 et 167 cm de long, atteindre une hauteur de 64 à 109 cm au garrot, et peser jusqu’à 150 kg. Dans certaines régions, comme en Allemagne de l’Est, on a même observé des spécimens de près de 200 kg et 185 cm de long. Le poids record est de 230 kg. Les femelles, quant à elles, sont plus petites et pèsent en moyenne jusqu’à 80 kg.
Principalement actifs à l’aube, au crépuscule et la nuit, les sangliers sont omnivores. Ils se nourrissent de glands, châtaignes, racines, plantes vertes, mais aussi de charognes, vers de terre, larves d’insectes et parfois même de petits mammifères.
Des cas d’attaque sur des faons de cerf ont également été signalés. Avec leur groin très sensible, ils fouillent le sol de la forêt, contribuant ainsi à l’aération du sol et à la germination des graines — un atout pour l’écosystème.
Les sangliers vivent en groupes appelés « compagnies », constitués de femelles (laies) et de leurs petits. Les mâles adultes, eux, sont généralement solitaires. En captivité, un sanglier peut vivre jusqu’à 15 ou 20 ans, tandis que dans la nature, leur espérance de vie moyenne est de 8 à 10 ans.
Les meilleurs moments pour observer les sangliers sont au lever du jour, au crépuscule ou pendant la nuit. Ce sont des animaux très discrets, dotés d’une ouïe exceptionnelle. Il faut donc rester immobile, silencieux, et être patient à proximité de traces ou d’activités récentes.
Une astuce pour les attirer : suspendre un sac de maïs fermenté à environ un mètre du sol. Si des sangliers rôdent dans les environs, ils seront attirés par l’odeur.
Avec un peu de chance, l’un d’eux viendra même s’aventurer dans le terrain du Moulin de Belle Meuse.
Kamiel, un sanglier bien connu, a été un visiteur régulier du domaine pendant un certain temps.
La période de reproduction, appelée la « période de rut », a lieu en hiver. Les mâles s’affrontent violemment pour conquérir les femelles, utilisant leurs défenses pour blesser les flancs de leurs rivaux. Le gagnant s’accouple alors avec plusieurs laies. Après une gestation de 114 à 140 jours, les naissances ont lieu entre avril et mai. Chaque portée compte entre 3 et 12 marcassins.
Les marcassins naissent avec des rayures caractéristiques qui leur servent de camouflage. Ils perdent ce pelage après environ six mois. Les premières semaines, ils restent dans un nid construit par la mère, appelé « souille » ou « chaudron ». Ils sont allaités pendant deux mois et deviennent sexuellement matures au bout d’un an. À ce stade, on les appelle des « bêtes rousses ».
Les sangliers jouent un rôle important dans la régénération des forêts. En fouillant le sol, ils favorisent la germination des plantes et l’aération de la terre, ce qui enrichit la biodiversité.
Ils remplissent aussi le rôle d’éboueurs naturels en consommant les carcasses d’animaux morts, réduisant ainsi le risque de propagation de maladies. Enfin, ils servent de proies pour les grands prédateurs comme les loups ou les lynx, là où ceux-ci sont encore présents.
Dans de nombreux pays européens, les sangliers sont chassés activement pour limiter les dégâts agricoles et contrôler leur population. En Belgique et aux Pays-Bas, leur nombre est en forte hausse, en partie à cause de l’absence de prédateurs naturels. Cette surpopulation peut causer de sérieux problèmes : dévastation des cultures, conflits avec les agriculteurs, et accidents de la route.
Méthodes de chasse courantes :
Battue : les chasseurs se positionnent en lisière de forêt pendant que les rabatteurs et leurs chiens poussent les animaux hors de leur cachette.
Affût : les chasseurs attendent les animaux depuis des miradors.
Chasse à l’approche : les chasseurs s’approchent discrètement des sangliers, à pied.
Chasse nocturne : dans certaines régions, l’usage de caméras thermiques est autorisé.
La viande de sanglier est très appréciée. Elle est riche, au goût prononcé, et varie selon l’alimentation de l’animal. On la retrouve souvent dans des plats mijotés, terrines ou saucisses.
Cependant, certains écologistes mettent en garde : la chasse peut parfois augmenter le taux de reproduction des sangliers en cas de dérangement important. Une gestion équilibrée doit inclure la restauration des habitats pour les prédateurs naturels et des mesures de prévention sur les terres agricoles.
Un groupe de sangliers dans les forêts autour du Moulin de Belle Meuse.
L’expansion des populations de sangliers entraîne de plus en plus de conflits. Dans les zones agricoles, ils peuvent occasionner des dégâts majeurs en fouillant les champs à la recherche de nourriture, ce qui provoque des tensions entre agriculteurs et défenseurs de la nature.
Les sangliers peuvent aussi représenter un danger pour la circulation, surtout dans les zones boisées où ils traversent les routes de façon imprévisible. Des panneaux d’avertissement, clôtures et passages à faune sont parfois installés pour limiter les accidents.
En ville, les sangliers s’aventurent de plus en plus près des habitations. Attirés par les déchets, ils peuvent causer des dégâts dans les jardins et devenir agressifs s’ils se sentent menacés.
Le sanglier occupe une place importante dans de nombreuses cultures. Dans la mythologie grecque, il est symbole de bravoure et d’endurance. La chasse au sanglier représentait un rite initiatique pour les jeunes guerriers.
Les Étrusques croyaient que les sangliers étaient liés aux dieux de l’au-delà. Les Romains, quant à eux, les chassaient avec des lances et des chiens et appréciaient leur viande en tant que mets de luxe.
Chez les Celtes, le sanglier symbolisait la force et le courage. Certains guerriers arboraient même des casques décorés de têtes de sanglier. Dans la mythologie nordique, le sanglier doré Gullinbursti, monture du dieu Freyr, était un symbole de prospérité.
Au Moyen Âge, la chasse au sanglier restait un privilège aristocratique. Les nobles organisaient de grandes battues à l’arc et à la lance pour traquer ces bêtes redoutables.
Au cœur de la nature sauvage de Bérismenil, au bord du ruisseau Belle Meuse, se trouve le Moulin de Belle Meuse. Ce lieu de séjour plein de caractère est l’endroit idéal pour les groupes souhaitant échapper à l’agitation et profiter pleinement du calme, de l’espace et de la nature des Ardennes.
Le Moulin de Belle Meuse peut accueillir jusqu’à 50 personnes. Il dispose de deux cuisines équipées, deux séjours avec coin repas, ainsi qu’un coin salon chaleureux avec poêle à bois. À l’extérieur: une grande terrasse, une plaine de jeux, une salle polyvalente et un accès direct à de nombreux sentiers de randonnée et de vélo. Le site est entouré de barrages de castors.
Que vous veniez pour une randonnée aventureuse, pour jouer avec les enfants ou pour un week-end de détente, le Moulin de Belle Meuse est le point de départ parfait pour un séjour inoubliable en pleine nature.
L’ASBL Moulin de Belle Meuse est une organisation de bénévoles qui a pour mission de donner à chacun la possibilité de profiter de la nature ardennaise à des prix démocratiques.
Nous organisons nos propres activités, et nous soutenons d’autres groupes et organisations en mettant le Moulin de Belle Meuse à disposition au tarif le plus accessible possible.
Notre priorité va aux personnes et groupes en situation de vulnérabilité sociale, qui ont peu d’opportunités de partir en vacances autrement. Mais en principe, toute personne partageant nos valeurs fondamentales est la bienvenue!
L’entretien et la gestion de la maison ainsi que de l’association reposent à 100 % sur des bénévoles. Tous les revenus sont réinvestis dans l’entretien du bâtiment et le développement du projet!